Qu'est-ce que la leishmaniose?
Un phlébotome
La leishmaniose est une maladie grave provoquée par un parasite microscopique. Ce parasite est
inoculé dans l'organisme d'un animal par un petit insecte : le phlébotome.
Il existe plusieurs espèces de parasites responsables de la leishmaniose à travers le monde, en Europe, il s'agit de Leishmania infantum.
Il va pénétrer dans l'organisme de l'hôte à l'occasion de la piqûre du phlébotome et s'y multiplier. Les leishmanies peuvent ainsi se retrouver dans tous les organes de l'animal parasité : peau, ganglions lymphatiques, rate, foie, moelle osseuse, etc.
Le chien est la principale espèce parasitée par Leishmania infantum, mais ce parasite est également retrouvé chez de nombreuses espèces de mammifères, comme le chat, le renard, le loup… Il peut également être parasite de l'Homme, avec de graves conséquences.
La répartition géographique de la leishmaniose est dépendante de la présence de phlébotomes dans l'environnement. Les phlébotomes, qui aiment la chaleur, sont largement répandus en région méditerranéenne, en Afrique et au Moyen-Orient.
inoculé dans l'organisme d'un animal par un petit insecte : le phlébotome.
Il existe plusieurs espèces de parasites responsables de la leishmaniose à travers le monde, en Europe, il s'agit de Leishmania infantum.
Il va pénétrer dans l'organisme de l'hôte à l'occasion de la piqûre du phlébotome et s'y multiplier. Les leishmanies peuvent ainsi se retrouver dans tous les organes de l'animal parasité : peau, ganglions lymphatiques, rate, foie, moelle osseuse, etc.
Le chien est la principale espèce parasitée par Leishmania infantum, mais ce parasite est également retrouvé chez de nombreuses espèces de mammifères, comme le chat, le renard, le loup… Il peut également être parasite de l'Homme, avec de graves conséquences.
La répartition géographique de la leishmaniose est dépendante de la présence de phlébotomes dans l'environnement. Les phlébotomes, qui aiment la chaleur, sont largement répandus en région méditerranéenne, en Afrique et au Moyen-Orient.
La leishmaniose chez le chien
Le développement de la leishmaniose chez les chiens contaminés est très variable suivant les
individus : certains chiens vont éliminer naturellement le parasite ; d'autres vont être porteurs sans exprimer aucun signe de maladie ; d'autres enfin vont exprimer la maladie à des degrés divers. Quand ils apparaissent, les signes de leishmaniose peuvent survenir de 2 mois à 8 ans après la piqûre du phlébotome. La maladie se traduit par des lésions de peau, parfois discrètes, parfois spectaculaires, accompagnées ou non d'atteintes des organes internes. Certains chiens ne souffriront donc que de quelques croûtes, d'autres d'ulcérations importantes et d'autres d'atteintes graves de l'organisme : adénomégalie (gros ganglions) présente dans 90% des cas ; onychogryphose (pousse des ongles, "ongles de fakir") chez 40% des chiens ; amaigrissement, fonte musculaire, anémie, troubles oculaires, insuffisance rénale Le propriétaire a l'impression que son chien a pris "un coup de vieux", qu'il est triste.
La maladie évolue sur plusieurs mois ou plusieurs années, parfois par crises, jusqu'au décès de l'animal.
Le premier signe observé, avant même la dissémination des leishmanies dans l’organisme, est en général une lésion cutanée transitoire due à la piqûre du phlébotome infectant.
Les sites habituels de piqûre des phlébotomes sont la face externe du pavillon de l’oreille et le chanfrein. Ces lésions locales passent souvent inaperçues ou sont confondus avec des simples lésions de piqûre de tiques ou d’insectes. Il s’agit d’une lésion unique ou multiple, ulcérative, appelée « chancre d’inoculation ». Les lésions d'inoculation peuvent persister plusieurs mois et disparaissent spontanément. Durant cette période, les chiens demeurent séronégatifs.
Ultérieurement, près de 25% des chiens deviennent séropositifs, et la maladie devient patente et se généralise.
individus :
La maladie évolue sur plusieurs mois ou plusieurs années, parfois par crises, jusqu'au décès de l'animal.
Le premier signe observé, avant même la dissémination des leishmanies dans l’organisme, est en général une lésion cutanée transitoire due à la piqûre du phlébotome infectant.
Les sites habituels de piqûre des phlébotomes sont la face externe du pavillon de l’oreille et le chanfrein. Ces lésions locales passent souvent inaperçues ou sont confondus avec des simples lésions de piqûre de tiques ou d’insectes. Il s’agit d’une lésion unique ou multiple, ulcérative, appelée « chancre d’inoculation ». Les lésions d'inoculation peuvent persister plusieurs mois et disparaissent spontanément. Durant cette période, les chiens demeurent séronégatifs.
Ultérieurement, près de 25% des chiens deviennent séropositifs, et la maladie devient patente et se généralise.
Nodules leishmaniens dans l'oreille. On pourrait facilement penser qu'il s'agit de tumeurs de la peau, mais ces nodules sont gorgés de leishmanies, que l'on met facilement en évidence sur une simple ponction, que l'on colore avant de
l'observer au microscope.
Lésions cutanées étendues de leishmaniose canine, avec perte de poils, pellicules, ulcérations, croûtes (photo Jacques Lamothe).
Lésions cutanées sur l"ensemble du corps avec apparition de grandes pellicules grises et atteinte de l"état général.
L"amaigrissement est marqué (photo Parasitologie, EnvA).
Traitement
Il n'existe malheureusement pas de traitement définitif de la leishmaniose chez le chien. Il est possible d'améliorer très notablement l'état des malades, mais, même si tous les signes de la maladie disparaissent, le chien reste porteur du parasite. C'est pourquoi un chien leishmanien doit être suivi par un vétérinaire toute sa vie.
Au cours de ce suivi, des prises de sang effectuées régulièrement permettront de surveiller le bon fonctionnement des organes internes (particulièrement les reins) et la diminution de la quantité de parasites dans l'organisme (corrélée à l'abaissement du taux d'anticorps dans le sang). Le traitement sera alors adapté au cas par cas en fonction de l'évolution. Il peut parfois être suspendu pendant plusieurs mois.
Au cours de ce suivi, des prises de sang effectuées régulièrement permettront de surveiller le bon fonctionnement des organes internes (particulièrement les reins) et la diminution de la quantité de parasites dans l'organisme (corrélée à l'abaissement du taux d'anticorps dans le sang). Le traitement sera alors adapté au cas par cas en fonction de l'évolution. Il peut parfois être suspendu pendant plusieurs mois.
Protéger son chien
Les possesseurs de chiens habitant dans les régions à risque ou se rendant dans ces régions avec leur animal au cours d'un déplacement (vacances, chasse) ont tout intérêt à essayer de le protéger contre cette maladie.
La prévention repose sur deux axes : éviter les piqûres des phlébotomes, vecteurs de la leishmaniose, et faire vacciner.
Afin de limiter les contacts avec les phlébotomes, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre afin de limiter les risques de piqûre des animaux par les phlébotomes :
Appliquer régulièrement des produits répulsifs et/ou insecticides sur les chiens. Ils existent sous différentes formes : spray, pipettes, colliers. Ils sont à utiliser pendant toute la saison d'activité des phlébotomes, c'est-à-dire dès le mois d'avril et jusqu'à fin novembre. Quel produit utiliser ? Il faut en discuter avec votre vétérinaire, qui vous prescrira la molécule et la forme la plus adaptée à votre animal, en fonction de son âge, de son mode de vie et du risque d'exposition. Ne pas promener les animaux dans les endroits où l'environnement est favorable à la présence de phlébotomes (présence de murs de pierre sèche, endroits humides et abrités). Eviter de sortir les animaux aux périodes d'activité des phlébotomes, c'est-à-dire du soir jusqu'au petit matin. Limiter la pénétration des phlébotomes à l'intérieur des habitations, en fermant les fenêtres la nuit ou en les dotant de moustiquaires (mailles très fines de 0,3-0,4 mm²), ou encore en plaçant un ventilateur dans les pièces de couchage.
La prévention repose sur deux axes : éviter les piqûres des phlébotomes, vecteurs de la leishmaniose, et faire vacciner.
Afin de limiter les contacts avec les phlébotomes, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre afin de limiter les risques de piqûre des animaux par les phlébotomes :
Appliquer régulièrement des produits répulsifs et/ou insecticides sur les chiens. Ils existent sous différentes formes : spray, pipettes, colliers. Ils sont à utiliser pendant toute la saison d'activité des phlébotomes, c'est-à-dire dès le mois d'avril et jusqu'à fin novembre. Quel produit utiliser ? Il faut en discuter avec votre vétérinaire, qui vous prescrira la molécule et la forme la plus adaptée à votre animal, en fonction de son âge, de son mode de vie et du risque d'exposition. Ne pas promener les animaux dans les endroits où l'environnement est favorable à la présence de phlébotomes (présence de murs de pierre sèche, endroits humides et abrités). Eviter de sortir les animaux aux périodes d'activité des phlébotomes, c'est-à-dire du soir jusqu'au petit matin. Limiter la pénétration des phlébotomes à l'intérieur des habitations, en fermant les fenêtres la nuit ou en les dotant de moustiquaires (mailles très fines de 0,3-0,4 mm²), ou encore en plaçant un ventilateur dans les pièces de couchage.
La vaccination
Deux vaccins sont actuellement disponibles en France. Leur protocole d'utilisation nécessite de tester l'animal avant la première injection afin de s'assurer qu'il n'est pas déjà porteur du parasite.
Le premier vaccin, le Canileish est le plus ancien, sa commercialisation date de 2011.
Le deuxième vaccin, le Letifend, est commercialisé depuis 2016 en Espagne mais n'est disponible en France que depuis 2018.
Dans les deux cas, la primovaccination est à faire à partir de l'âge de 6 mois.
En ce qui concerne le protocole, pour le Canileish : 3 injections la première année, à 3 semaines d'intervalle, puis un rappel annuel.
Pour le Letifend : une seule injection unique la première année et un rappel annuel.
Attention, la vaccination réduit les risques de développer la leishmaniose, mais n'assure pas une protection à 100%! Il est nécessaire de prendre les mêmes précautions (insecticides, pas de promenades la nuit…) chez les animaux vaccinés que chez les non-vaccinés.
Dois-je faire vacciner mon chien contre la leishmaniose ? Il n'y a pas de réponse unique à cette question. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, dont bien sûr le risque réel d'exposition à la maladie. Cette question doit être débattue avec votre vétérinaire, et la décision prise au cas par cas.
Le premier vaccin, le Canileish est le plus ancien, sa commercialisation date de 2011.
Le deuxième vaccin, le Letifend, est commercialisé depuis 2016 en Espagne mais n'est disponible en France que depuis 2018.
Dans les deux cas, la primovaccination est à faire à partir de l'âge de 6 mois.
En ce qui concerne le protocole, pour le Canileish : 3 injections la première année, à 3 semaines d'intervalle, puis un rappel annuel.
Pour le Letifend : une seule injection unique la première année et un rappel annuel.
Attention, la vaccination réduit les risques de développer la leishmaniose, mais n'assure pas une protection à 100%! Il est nécessaire de prendre les mêmes précautions (insecticides, pas de promenades la nuit…) chez les animaux vaccinés que chez les non-vaccinés.
Dois-je faire vacciner mon chien contre la leishmaniose ? Il n'y a pas de réponse unique à cette question. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, dont bien sûr le risque réel d'exposition à la maladie. Cette question doit être débattue avec votre vétérinaire, et la décision prise au cas par cas.
sources :
https://www.esccap.fr/maladies-vectorielles/leishmaniose.html
http://www.cliniqueveterinairecalvisson.com/article-veterinaire-41-12-la-leishmaniose
https://www.esccap.fr/maladies-vectorielles/leishmaniose.html
http://www.cliniqueveterinairecalvisson.com/article-veterinaire-41-12-la-leishmaniose